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    10 avril Bkk

     

    On se lève de plus en plus tard. Moi, deux jours de suite à 10h, Steve encore plus tard. On est dû pour notre retour.

     

    On décide de prendre le p’tit dej au resto voisin afin d’utiliser le wifi qui ne fonctionne plus depuis trois jours à la gh. Il y a quelqu’un qui se pogne le derrière en quelque part. C’est rageant, car Steve sait très bien que ce n’est qu’une question de routeur qui pourrait être rapidement réglé. Avant qu’on pense que nous avons été enlevés pour revente d’organes ou autres, fallait donner des nouvelles et nous mettre à jour sur les courriels, les récits, etc. Certaines personnes répondent à mes questions sur mes sorties probables autour de Bkk. Je me devais de lire leurs réponses pour décider des jours à venir.

     

    On a sqatté le resto au moins pendant deux heures.

     

    Retrait d’argent. Faut bien calculer pour ne pas rester avec la devise thaïe, se garder aussi assez d’américains pour le retour.

     

    Départ pour le wat Ratchanatchadam à pied. Très original de l’extérieur, plusieurs bâtiments sont fermés, le seul ouvert n’a pas grand-chose à présenter : des panneaux explicatifs au rez-de-chaussée dans des couloirs, 2e étage des bouddhas, 3e étage, on fait face aux corniches noires extérieures, partie originale du wat, 3e rien, 4e étage, j’en avais assez, je suis redescendue. Le 4e permet de sortir à l’extérieur pour la vue sur Bkk.

     

    Je vois un autre wat en face qui est le Golden Mount. Faux, en fait, c’est la cité Parapet Phrakan Fortress inaccessible, à cause de l’installation des manifestants. Le Golden Mount, que je vois au loin, se retrouve quelques rues plus loin. Reste à trouver.

     

    Une partie des rues sont bloquées. Nous traversons un pont et nous nous retrouvons à travers des montagnes de sacs de sable, de pneus, d’un poste de l’armée. Serions-nous sur les lieux d’un rassemblement? C’est comme cela qu’on se retrouve en un endroit où nous ne devrions pas être.

     

    On avance tout de même pour voir de quoi il en retourne. Tout est calme tout de même. Des tentes un peu partout, un moine qui donne une conférence, les gens sont assis sur des bâches au sol. Cela nous semble plus pacifique que révolutionnaire malgré les pancartes contre le régime en place.

     

    Certaines personnes nous demandent où nous allons. Toujours la même réponse, souvent on ne sait pas, on se promène. Je leur parle d’un wat et ils nous aident à nous y retrouver. On retraverse le pont, on voit les directions. Go for the Golden Mount. Steve m’attend. Tout ce qu’il y a à faire, c’est de monter les marches pour la vue tout en haut, 20 bahts.

     

    Redépart vers… Je voudrais bien me rendre au pier Thewet pour les fleurs. Faut savoir où nous sommes et y’a rien de sûr malgré nos multiples cartes. C’est bien la première fois que nous sommes perdus.

     

    Nous nous retrouvons dans le quartier des ébénistes, ensuite celui des pièces automobiles, de motos. Méchantes visites touristiques, mais on aime bien se perdre ainsi malgré la fatigue. On aime bien le principe des quartiers spécialisés. Tu cherches quelque chose, c’est tel quartier. Tu n’as pas besoin de courir d’un bord à l’autre.

     

    On sort les cartes à chaque rue. Plus sûrs du tout de notre direction après deux quadrilatères. Un mec nous renseigne. Faut revenir sur nos pas. On ressort la carte. Une gentille dame avec ses deux enfants vient vers nous pour nous donner un coup de main. Les tuk-tuk courent après nous. On a l’air tellement perdu. La dame nous dirige enfin dans la bonne direction. Pas si mal. Nous nous sommes trompés de deux rues seulement pour une première en neuf mois, c’est pas si mal.

     

    Honnêtement, j’étais à la veille de prendre un tuk-tuk ou un taxi. Je commençais à en avoir marre. Dans ce temps-là, je garde mes pensées pour moi et je partage plus tard avec le chum.

     

    Une fois dans la bonne direction, je reprends toujours courage. Enfin, la rue Yaorawat, une rue connue. Steve est surpris « Ah oui? » Ben oui, c’est la rue principale du quartier chinois. Je lui avais fait part qu’on en approchait seulement qu’à voir les affiches non en thaï, mais en mandarin. Ben oui, il y a une différence. Pas du tout les mêmes signes.

     

    Enfin rendus au pier Rachawongse et retour à la gh.

     

    Toujours pas de wifi. À la réception, on nous dit que le boss est en train de tout arranger. Ben oui! Cela fait deux heures de cela. Il a fait quoi depuis trois jours?

     

    Un tour dans la piscine pour se rafraichir. Et hop dans la chambre pour une bonne bière et écrire le récit de la journée.

     

    Demain, journée à Ko Kret. De bons samaritains de VF m’aident. Cela semble super facile contrairement au marché flottant d’Amphawa ou de Samut Sakhon, où les marchands doivent relever rapidement leur bâche, ramasser la marchandise quand le train passe. Nous n’avons plus le courage de nous démêler sur une longue distance. Alors, je choisis le plus simple autant pour moi que pour Steve. Cela sera pour une future escale à Bkk lors d’un prochain voyage en Asie.

     

    Non, l’Asie n’est pas terminée. Pas cher, exotique et dépaysant à plein. Tellement de destinations encore à explorer dans cette partie de notre planète.

     

    Je suis toujours installée à califourchon sur la fenêtre, pieds dehors, tête en dedans, cig dehors. À tous les soirs, on entend le shshshshshshhshsh du balai de branches du ti-monsieur qui s’occupe d’enlever toutes les graines, feuilles, n’importe quoi dans la ruelle face à ma fenêtre. On l’entend arriver de loin sans le voir. Merde, cela doit durer quelques heures. Aucune craque n’est oublié, il est très méthodique.

     

    Pour la chambre, on doit demander pour que la chambre soit nettoyée. Ne le demandant pas, je me permets de prendre deux bouteilles d’eau sur le chariot par jour. La normale, quoi! Après deux jours, on dépose une serviette sur les bouteilles, pffff! Y’a rien là! Jour suivant, on entre le chariot dans la garde-robe à côté de notre chambre, pffff! Y’a rien là. C’est là que je ramasse les restes de papier de toilette. Jour suivant, chariot déplacé plus loin dans le couloir. Ben là! Trop loin! Donc, au bout de quatre jours, je demande que la chambre soit faite. On arrive en fin de journée, pas fait. J’en fais part. On me baragouine je ne sais quoi. J’étais comme en retard pour la demande. Ok! Suis-je assez en avance pour le lendemain? J’en profite pour leur demander deux bouteilles d’eau. Que vois-je à la réception? Hi! Hi! Plein d’écrans sur tous les couloirs! Rassurez-vous, je n’ai pas encore les menottes aux poignets.

     

    Je descends vers 22h pour me renseigner pour le wifi. Dispo gratuitement au rez-de-chaussée, pas dispo sur les étages. En plus, il me dit que c’est le we et que rien ne sera réparé Il ne veut pas me donner le code. Je dois redescendre avec le portable. Il entre le code sans que je le vois. Ce matin, j’ouvre le portable dans ma chambre. J’ai le wifi et je n’ai rien payé. Hi! Hi!

     

    tourlou

     





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