•  

    18 mars Kratie

     

    18 :30. On réussit, miraculeusement, à trouver un hôtel sur Agoda en quelques minutes. Pouf, plus d’électricité. Hier, au resto, c’est arrivé 3 fois, mais cela reprenait immédiatement. Tiens, cela reprend, mais aucune lumière dans la rue. Il n’y a que nous qui sommes éclairés. Génératrice?

     

    On décide de louer une moto pour partir dans les alentours. La route est très jolie avec tous les arbres qui la bordent, qui se rejoignent à la cime, qui crée un plafond au-dessus de nous. Les maisons sont pas plus proprettes, si c’est possible avec toute cette poussière, mais pas de déchets, belles couleurs, tout en bois, du teck pour plusieurs. Le chemin est très étroit, deux voies qui équivalent à une chez nous et encore. Il est là le hic. Très étroit, encore le problème des dépassements où les véhicules sont complètement sur notre voie. Vraiment rushant! Sans compter le mauvais état, plein de trous, de bosses, on ne roule pas plus vite que 30km. Je regrette quasiment cette location. Pénible, mais tellement beau. Alors, on continue.

     

    Arrêt à la Sombok Mountain. Trois volées de marches. Steve suit pour les deux premières. La vue est impressionnante tout en haut. Un sentier fait le tour de la montagne. J’y vais un peu d’un côté, un peu de l’autre. Moi les sentiers sans garde à côté du précipice, pas très chaude. C’est un lieu de pèlerinage, de réflexion. Des moines saluent Steve, mais moi, bof, malgré que je leur fasse un signe de tête, pas de sourire, peu de retour. Je sais, je sais, je suis une femme. Mais une femme a le droit de s’essayer.

     

    Arrêt pour les dauphins d’Irrawaddy. Il est midi pile. Pas trop la bonne heure pour les observer. On décide de continuer vers Sambor pour la pagode aux 100 colonnes. On n’était pas trop sûr étant donné l’état de la route, mais on fera quoi avec la moto? Tant qu’à rouler aussi bien vers quelque attraction.

     

    La route est moins pénible, mais les ponts ouf! Les planches sont vraiment distancées, dangereux à chaque coup que la roue bloque. C’est sans compter la construction avec une côte et du sable assez épais. Je décide de débarquer et de rejoindre Steve de l’autre côté de la montée. Je m’enfonce dans le sable fin, je m’écrie, seule, quécéça???? Les véhicules passent comme des fous et des nuages de poussière m’enveloppent. Merde de merde!

     

    On demande des renseignements à une fourche à des hommes attablés. Signe de la main par là. On part… chemin de terre encore et on roule et on roule et… non, faut arrêter et se renseigner, cela n’a aucun sens. Retour sur nos pas. Retour sur l’asphalte et, tout à coup, je le vois le wat. Comment avons-nous pu le rater? Les wats sont plus délicats qu’en Thaïlande et qu’au Laos, différents, plus stylisés.

     

    On a raté le Mekong Trail pour les tortues et la chute Kampi, aucune indication ou bien on n’a rien vu.

     

    On arrête pour les dauphins, achat de babioles, et achat du ticket. Quoi? 9$ par personne??? On laisse tomber, car des baleines, des bélugas, on en a vu plus qu’à notre tour, des échouées, des vivantes… Oui, oui, je sais, ces dauphins sont en voie de disparition. On dit qu’il n’en resterait que 75… alors, la chance d’en voir… de près…

     

    Le couple rencontré à notre premier arrêt en a vu quelques-unes de loin et n’ont vu que leur dos. Pas de regret.

     

    Il me semble que le retour est moins pire. Anyway, c’est toujours ainsi, le retour semble toujours moins long, moins difficile, mais le cul, lui, dit autre chose.

     

    Nous nous sommes arrêtés deux fois au même endroit à l’aller et au retour pour manger et boire au retour. Encore une fois, on a mangé on ne sait trop quoi à part le melon d’eau. Une pâte frite avec à l’intérieur quelque chose qui a la texture du fromage comme le amok de la veille. Le tout est servi est servi avec une sauce aux arachides. Pas mauvais, mais on ne répète pas l’expérience. On expérimente.

     

    Le petit garçon d’environ deux ans a droit à son ballon. Au retour, il s’amuse avec moi. Il est pieds nus, tellement sales. Ses sandales sont sur le bord de leur porche. Donc, oui, ils ont des chaussures, mais les porter? Il marche dans la saleté, dans la roche…

     

    Difficile de garder quelque chose de propre autour de ces routes si poussiéreuses. Lorsque je reviens, tout doit être lavé et à trois reprises tellement l’eau est sale. Le sac de messager a besoin d’un sérieux coup de moppe. J’utilise ma serviette de sueur que je traine tout le temps. Je ne désire pas vraiment tacher leur serviette blanche. Prochain voyage, je me traine une guenille.

     

    La douche est toujours aussi bonne, meilleure qu’on se dit… en fait, elle est toujours bienfaisante et on se gâte puisqu’on s’en permet même deux par jour.

     

    Je demande à Steve s’il se lave bien les côtés de pied, le cou, les oreilles… Il semble surpris de ma question. Pas si surprenante finalement, car lorsque je m’essuie minutieusement entre les orteils, la serviette ne demeure pas blanche. Cette foutue poussière s’infiltre partout partout.

     

    Retour à notre resto Tokae. Nous sommes des fidèles. C’est plaisant d’arriver en quelque part, qu’on nous reconnaisse, qu’on nous accueille avec le gros sourire. On n’oublie pas le pourboire. J’adore ce resto. Musique Café del Mar, jazz, africaine… Je m’ennuierai de cet endroit.

     

    Pour la 10e fois, coupure d’électricité. Au moins, on a réussi à booker notre chambre à Phnom Penh, au Diamond Palace Hotel.

     

    Au resto, nous avons revu notre admirateur. Regret de n’avoir pas eu le temps de l’arrêter et de l’inviter pour une bière. On se serait donné des bines sur l’épaule, car pas sûre qu’on aurait vraiment échangé, mais ri, oui. Je regrette de quitter cette ville. Faut aller voir ailleurs. La capitale! Je sens que cela sera moins relax.

     

    Bisous.

     

     

     





    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique