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    3 mars Vang Vieng

     

    Bon sommeil, mais maudit air climatisé qu’on n’est pas capable de fermer.

     

    Un rhume a commencé avant-hier : toux, un peu de reniflage, j’en suis déjà à la fin. Cela n’est sûrement pas dû à la clim qu’on n’avait pas avant-hier soir et les bus clim datent de plusieurs jours, avant la traversée du Mékong. Je ne vois que les mains qu’on ne lave pas assez souvent et la fatigue probablement. Semblant de feu sauvage ce matin, allez hop, on revient à la gh pour les pilules bleues. Je n’en ai apporté que pour une fois. Grrrr! J’espère que cela ne se répètera pas.

     

    P’tit dej à l’américaine inclus qu’il dit : 2 œufs, confitures, mais une bonne baguette de pain. Le café toujours en sachet incluant le fameux Coffee Mate.

     

    On part dans une direction. Il y a un pont payant. On ne traverse pas, mais on s’installe sur le bord de la rivière. Tellement calme. Le pont est en bois avec des poutres qui pendent, cela craque quand les véhicules y circulent. J’attends qu’ils soient passés avant de traverser de l’autre côté. Des papillons virevoltent : jaune, mauve, orange….

     

    Des pêcheurs au filet un peu plus loin, les enfants qui retournent à la maison à bicyclette passent sur le pont, un homme avec une longue baguette de bois avec des sacs suspendus traverse. Je prends une photo. Lorsque je le vois, de l’autre côté de la rive, qui s’ébroue et procède à sa toilette, j’ai vraiment l’impression que c’est plutôt un expat qu’un local, grand, élancé, rasé, il ramasse ensuite les bouteilles de plastique sur la rive ce qui semble un commerce courant pour la vente et la récu.

     

    Une jeune femme arrive et je me dis que c’est le temps de la questionner sur ce qu’il y a d’intéressant. Elle me remet sa carte de la ville, car elle quitte dans quelques heures pour Vientiane. Elle nous parle du tubing dont le départ est à quelque 4 kilomètres.

     

    On reprend la route et décidons de nous y diriger. Jeez! Quelle décision de fou!

     

    On aurait dû louer un bike, une moto ou je ne sais quoi, mais pas nos pieds.

     

    Une partie sur le trottoir. Jusqu’ici, cela va, mais une fois rendus sur la route avec le trafic, les vélos et leur conducteur et leur parapluie, c’est vrai que cela allait toujours. Mais mais mais, plus de vélo, toujours du trafic, nous sommes encore une fois les seuls falangs assez fous pour marcher vers une destination inconnue. Hossetie qu’il fait chaud! C’est malade! Je propose à Steve de changer de côté de route, des fois qu’une âme compatissante nous propose un lift. Nous avons plusieurs regards d’incompréhension. Ils doivent nous trouver locos locos. Ben nous aussi surtout lorsque notre ration d’eau est à zéro. Plus de restos, mais des bovins sur la route qui nous côtoient. Je ne perds pas la tête et demande à Steve de ramasser son courage, son couteau, de couper la corde qui retient la cloche au cou d’une vache… J’aimerais bien en avoir une. Je ne sais pourquoi, mais il a refusé.

     

    Je décide d’arrêter dans ce qui semble un gh. Une bonne bière! Je parle aux locaux assis au sol en pleine boustifaille et entourés de bouteilles vides de Lao. Parfait! Y’a même une piscine derrière. On pourrait aussi piquer une tête. Ils réussissent à comprendre ce dont je parle, me propose la bière sur le sol. Sur le sol veut dire chaude. Cou’donc, est-ce nous qui ne savons pas la boire, c’est-à-dire froide? On passe l’offre. Je leur demande si le tubing est bien loin. On s’entend qu’ils ne comprennent foutrement rien de ce que je leur dis. Je réussis à savoir qu’il ne reste qu’un kilomètre. Je commençais sérieusement à perdre espoir.

     

    En effet, notre but n’est plus loin.

     

    Il y a un resto, mais le bar du tubing n’est qu’un comptoir avec une pauvre Laotienne avec son masque sur le visage, probablement pour ne pas sentir les effluves d’alcool des jeunes. Un petit groupe est présent. Ils sont bruyants, ont du plaisir, mais, pour ma part, je n’ai plus la tolérance d’entendre leurs niaiseries, de voir leurs p’tits culs qui se branlent, les gars en jouissance devant les filles. Ils se prennent en photo buvant des grenades (percer un trou dans la cannette, trou dans la bouche et on cale vite, car cela entre vite). Steve commente le fait que ce sont des ados attardés. Je lui fait remarquer que ce sont des adultes et combien de fois lui-même a tripé sur les grenades, 40,000 fois qu’il me répond. Alors, tu vois, ils vivent leur vie de jeunesse, mais ce n’est plus pour nous, c’est tout.

     

    On s’éloigne, on s’installe sur les galets le long de la rivière. Bonheur total! Les jeunes ne demeurent pas sur le bord. Une fois leur drink pris, ils réembarquent sur leur tube, next arrêt prochain bar qui n’est qu’à quelques mètres. Je me sauce, l’eau est tellement rafraichissante. De l’autre côté de la rive, bovins, maman qui trie je ne sais quoi dans un panier, difficulté à voir malgré mes jumelles, son jeunot nu dans la rivière s’amuse à lancer des galets en regardant avec envie les autres qui s’amusent de notre côté de la rive dans l’eau. Le superbe coq suivi de sa femelle prend sa marche quotidienne. Tiens, d’autres meuglements. Juste derrière nous, un troupeau apparait et répond aux deux autres sur l’autre rive. Une vieille dame avec son panier et son filet traverse, d’autres se laissent dériver. Un pont de bambou où passent les locaux, les touristes à bicyclette. On entend à peine la musique, une des réglementations prises par la ville pour limiter les dérives bordéliques des jeunes. Steve a lu qu’il faut débourser 500$US pour un stash de drogue et pas la peine de contacter ton ambassade. Il y a même un règlement à notre hôtel précisant que les amphets, l’opium, le hash est interdit, aussi le gambling et l’alcool, celle-là, j’ai de la difficulté à la comprendre, car une cannette de bière se trouve dans le frigo et on en vend en bas… de la chaude. J’imagine que c’est plutôt afin d’éviter les dérives, qu’il n’y ait pas de party.

     

    Anyway, toute cette ambiance calme m’incite à demeurer une journée de plus pour le tubing, un tour de bicyclette sur les iles, visiter certaines grottes ou qu’une. On change la date de notre départ pour Vientiane déjà payé, ajoutons une nuit sup à notre hôtel. Yé! Mais… mais… on laissera tomber le tubing, Steve ne se sent pas assez sécure. En effet, si on n’a pas bien dans la rivière, on n’aime pas trop, le courant est tout de même présent malgré que la rivière ne soit pas tellement haute.

     

    Il était certain que nous ne retournions pas à pied en ville. Tout à coup, un songthaew, se prenant pour un 4 x 4, arrive en trombe à nos côtés et nous dit d’embarquer. Euh… les locaux ont-ils envoyé une alerte? Croyait-il que nous étions perdus à travers tous ces jeunes? Pas un de notre âge à l’horizon, c’est un fait. Nous sommes assez interloqués. On lui demande le cout. 20,000 kips pour les deux. Nous sommes à la moitié de la distance du terminus lorsque nous sommes arrivés et c’est le prix exigé par personne. C’est sûr qu’on embarque. Deux jeunes filles nous accompagnent. Je leur dis que nous avons marché cette distance, elles n’en reviennent tout simplement pas, surtout avec cette chaleur accablante. On ajoute qu’on trouve bizarre la situation. Le mystère s’éclaircit. Ce sont elles qui l’ont appelé. Le mec croyait que nous étions ses clients et fut très surpris qu’on le paie. Avoir su! Je le répète que tout est relatif. 20,000 kips = 2$ environ. On est bien content d’être rendu en ville pour si peu.

     

    Au retour, ajout d’une nuit. Retour à l’agence pour le changement de date pour le minivan, 10,000 kips de moins que plusieurs rues plus loin. Steve, durant ce temps, se rend au dépan pour deux bières, une bouteille de jus. Il me rejoint en m’expliquant qu’il a dû s’obstiner avec l’employée, car elle vendait sa bière 12,000 kips. À Luang Prabang, très très touristique avec toutes les générations, un resto tout simple, 10,000 kips, plus chic, 12 mille à 15 mille, épicerie 6,000. Elle la vendait plus cher parce qu’elle était froide. Tu me niaises! L’eau à 1000 de plus aussi, car froide. C’est vrai qu’elle est difficile à trouver au Laos très froide. Ils la sortent de l’arrière lorsque nous ne voulons pas de la chaude ou même tiède. Mettons qu’elle se réchauffe vite. Il a gagné son point. J’arrête ensuite pour voir le prix ailleurs, 10,000 kips. Ok! C’est une vraie arnaqueuse avec son 2,000 de plus pour la froide. Malheureusement pour elle, les épiceries pullulent.

     

    Retour à la maison pour mes médias sociaux et ce fameux récit enfin terminé. Que nous cache la soirée?

     


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