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    2 avril direction Koh Chang Thaïlande

     

    Lever 6h15. Merde, ce ne sont pas des vacances se lever si tôt deux jours de suite.

     

    Un minivan arrive. Direction Koh Kong, c’est la frontière, donc on embarque le matos. Le chauffeur ne parle pas anglais. Assis dans le van, la jeune fille du gh vient nous voir. Nous ne sommes pas dans le bon véhicule. Ahhhhh! Retour au resto pour attendre. 25 minutes de retard, le bus est supposé partir du terminus à 8h15. Lobby, la jeune fille appelle justement afin de savoir ce qui se passe. Ils sont en route. Ouf! Ne faut pas manquer celui-là.

     

    Le bus est tout neuf, tout propre, cela fait changement. Pas de film, pas de musique cette fois-ci.

     

    Dans le bus, y’a de foutus touristes pas du tout sympas. L’un s’est assis complètement à l’avant et ne veut pas changer de place malgré les sièges assignés. L’autre ne veut pas que certaines personnes s’assoient à côté de lui, ne veut pas changer de place non plus disant qu’on peut s’asseoir n’importe où, que ce n’est qu’un bus de transit. Ben oui, mais le transit se déroule jusqu’à la frontière, pauvre con. Contente que je n’aie pas à me battre avec l’un ou l’autre, l’esclandre qu’il y aurait eu.

     

    Le départ, prévu à 8h15, se déroule vers 9h. Une pause de 15 min, une autre pour l’essence, vite, vite.

     

    On arrive à la frontière. On veut nous vendre des cigarettes côté Cambodge, car en Thaïlande, elles sont beaucoup plus chères. J’avais prévu le coup et acheté deux cartons, Je rétorque à la dame que je n’en ai pas besoin. Elle me répond que je fume, ben oui, j’en ai une à la main.  Elle insiste. Non, non, je n’en veux pas, I’ve got! C’est pas compliqué me semble. Ensuite, ce sont les bahts. J’en ai aussi.

     

    On a été emberlificoté comme pas possible, de véritables débutants, de véritables imbéciles, de foutus cons que nous sommes. Là, j’ai décompressé, mais j’étais tellement en furie contre moi, contre ces arnaqueurs.

     

    Aussitôt arrivés, un gars nous demande nos billets. Parfait, il nous demande de le suivre lui et son compagnon. Nous sommes convaincus qu’ils font partie de l’organisation du point A au point B par l’entremise de notre agence dont j’essaierai de retrouver le nom. Un autre touriste a utilisé leurs services à deux reprises à plusieurs années d’intervalle en espérant que le service s’était amélioré, mais non. Au lieu du 7h, nous arrivons 10h plus tard. Idem que la première fois pour lui. Une autre cie serait différente, j’en doute. Précisons que cette cie est dans le night market vide  pas loin du Orchidee GH. Bon, continuons sur notre scam.

     

    Nous les suivons les yeux fermés. L’un d’eux nous demande nos passeports et s’occupe du « stamp » auprès des douaniers. On attend avec l’autre à qui je demande pourquoi on ne peut s’en occuper nous-mêmes. Vous savez ma petite voix qui me parle… Encore une fois, je ne l’ai pas écouté. Il me radote je ne sais quoi et je laisse aller. L’autre revient et réclame 300 baths par « stamp », 9$ chacun, ouch! C’est ce que Steve calcule, mais je comprends pour les deux. Alors, c’est pas si mal, car nous avions payé 8$ pour entrer au Cambodge avec toutes leurs niaiseries de paiement de 1$ là, 2$ ici. Sachant qu’ils sont magouilleurs, je me dis que c’est dans les prix.

     

    Il revient nous chercher pour les empreintes, la photo… Cou’donc, on l’a fait en entrant dans le pays. Cela sert à quoi leur ordi et leurs données? Le mec me demande un pourboire. C’est vrai qu’on a coupé toute la file. Je lui dis ok, mais je fais vérifier le prix du « stamp » avant me doutant qu’il s’est déjà prix une quote. Il me répond ok ok, no problem. Je lui dis non, non, je vais voir. La maudite voix que je n’ai pas encore écoutée. Il insiste que c’est correct. Un autre de ses chums lui parle en riant. Moi, pensant avoir sauvé quelques dollars, je le suis sans poser plus de questions.

     

    Hossetie de hossetie, le foutu timbre ne coutait absolument rien et nous lui avons remis l’équivalent de 20$. J’ai utilisé tous les sacres possibles et impossibles pendant un bon bout en nous traitant de tous les noms. On est trop con. J’ai insisté auprès de Steve que, lorsque j’exprime un doute, de me pousser dans le cul pour que j’agisse. Cela ne me prend que cela souvent pour bouger plus loin. Si on m’encourage dans cette voie, je fonce.

     

    En plus, il avait le front de me demander un pourboire. Le tabar… Stépane, à ce prix, j’aurais été mieux de passer par Poipet, cela m’aurait couté moins cher. Autre frontière, en passant, pour les pires scams.

     

    Côté Thaïlande, on demande à ce qu’on ouvre nos sacs. Fouille très sommaire. Les sacs sont tellement pleins, ils ne doivent pas avoir le gout de les vider. Le douanier, par contre, me demande si je fume. Oui. Il me le redemande. Oui! S’amusera-t-il à vider tous mes sacs pour compter tous les paquets que j’ai éparpillés un peu partout? On ne peut entrer qu’avec un carton chacun. J’en ai déposé 10 dans le sac de Steve qui n’a pas été questionné. Une chance, car il ne se souvenait pas qu’ils y étaient. On ne peut pas non plus avoir plus d’un carton que je remets à un autre touriste. De plus, je savais très bien que j’en trainais plus que la quantité permise. Ouf! Je passe sans prob.

     

    Rendus de l’autre côté, on doit attendre tous les autres qui ont fait la file et qui n’ont pas été scammés de 21$. Cela me reste sur le cœur. Enfin, je crois que cela ne sera pas la dernière fois qu’on se fera avoir pour les prochains voyages malgré notre vigilance.

     

    On embarque enfin dans un minivan. Un mec nous demande nos billets. Je lui dis que je désire les reprendre, car le ferry est inclus et j’ai besoin du billet. Il me fait un signe de la main et… ben, c’est tout. On ne revoit pas nos billets. Elle est où encore ma p’tite voix? Mais si le mec ne veut pas me remettre mes billets, je fais quoi? Je gueule? Et il arrive quoi?

     

    Quelques kilomètres plus loin, on change de minivan. C’est quoi la passe? On roule environ pendant une heure. Rechangement de minivan. Cela devient ridicule et nous ne sommes pas les seuls à nous énerver.

     

    Dans l’autre van, il y avait déjà des touristes dont un est au resto et finit son repas. Lorsqu’il revient, il n’y a plus de place. Tout notre groupe, au changement, nous nous sommes installés et attendions et attendions en nous demandant la raison de cette attente.

     

    Ce touriste, bien repu, n’a plus de siège. Le chauffeur demande à ce qu’il s’assoit à l’arrière, que cela ne sera que pour une vingtaine de minutes. Un des touristes s’insurge en disant que cela fait déjà trois fois qu’on change de véhicule, qu’il a payé pour son siège et blablabla. Steve s’y met. Ce que je n’avais pas compris, c’est qu’au début, il avait désigné la place de Steve à l’avant, à côté de la fenêtre comme étant sa place et qu’il voulait la reprendre. Le mec dit c’est mon bus, Steve dit c’est notre bus, le chauffeur dit c’est ma van. Ouf! Le bordel est pris!

     

    Le chauffeur veut tous nous faire débarquer et ne veut plus aller plus loin. De mon côté, je n’arrête pas de dire à Steve de se fermer la gueule, d’arrêter, qu’il y en a d’autres pour s’obstiner et de laisser aller. Dans le fond, il défendait le fait qu’il avait aussi payé et que le mec n’avait pas plus droit au siège de Steve. Finalement, tout le monde s’est calmé. C’est sûr, comme toujours, nous sommes comme des otages et on n’a pas le gros bout du bâton. Cela s’est terminé que le mec s’est assis avec nous à l’avant et que nous avons été tassés comme des sardines pendant une trentaine de minutes.

     

    Et ce n’est pas fini!

     

    Lorsqu’on nous débarque dans un resto, un mec dit de nous approcher pour acheter les billets pour le ferry. Fuck que je le savais! Merde, merde et remerde! Mais, au moins, nous ne sommes pas les seuls dans la même situation. Un grand gringalet, celui-là même qui s’était insurgé lorsque le mec voulait la place de Steve, gueule à qui mieux mieux. Et on embarque, ben, moi et Steve, en disant que nous avons déjà payé. Un Thaï s’échauffe sérieusement et se met à gueuler encore plus fort. Il n’y a plus rien à faire. Il nous laisse sous-entendre que nous resterons là et that’s it. Le grand hurle d’appeler la Tourist Police. Et c’est reparti pour un parfait bordel.

     

    Steve veut payer le ferry, oui, mais à quel prix? Comme il dit, si ce n’est que 2$, on paie et on fout le camp sur l’ile. Je l’entends demander le prix et le baveux répond qu’il ne le sait pas. Il se fout de notre gueule? Mais je crois qu’il était tellement en chr… qu’il ne voulait même plus nous répondre. Je le vois se colletiner avec Steve. Il lui montre ses poings. Là, cela devient trop chaud. Un jeune s’en mêle, bave le chum, le relance en repassant devant lui en faisant des gestes menaçants. J’avertis Steve de ne pas le regarder, qu’il n’aura jamais le gros bout du bâton, qu’il se montre plus intelligent que lui. Ceux qui connaissent très bien Steve, c’est pas facile de lui faire comprendre raison dans de telles situations. C’était ma peur et on en est rendu là. Je dis au jeune Don’t be fool! AHHHHHH!!!!!!

     

    Je vois un autre mec qui essaie de faire entendre raison au mec qui a montré les poings à Steve en lui parlant calmement. L’autre ne veut plus rien entendre.

     

    Finalement, une dame a appelé je ne sais qui et nous a affirmé que tout était réglé.

     

    Stéphane, oui, je suis d’accord qu’on doit garder notre calme, mais à force de se faire empissetter, on s’écoeure et on se défend. Probablement cela qui a fait qu’on n’a pas eu à payer deux fois. Mais je vous dis qu’il y en a qui se tiennent en arrière et attendent que les grandes gueules se mouillent pour ensuite en profiter sans se casser la tête.

     

    La dame nous exige un montant pour que le minivan vous reconduise à notre gh. Ok! C’est normal! Ouf! Enfin, on rembarque les sacs dans le véhicule par ordre de débarquement.

     

    Maudite journée de fous! Bien hâte d’arriver à notre home et de déposer notre grabat.

     

    Quand le chauffeur nous a débarqués, pas sympa du tout, il ouvre la porte arrière, regarde ailleurs et attend qu’on sorte nos sacs. Première fois que nous ne remercions pas quelqu’un.

     

    Toujours une inquiétude pour le gh. On ne sait jamais. Cela ne serait pas la première fois.

     

    Merveilleuse place dans un écrin de verdure. Nous sommes ébahis. De divins bungalows de deux étages longeant un sentier parsemé de part et d’autre de fleurs, d’arbustes, de jolis décos. Au bout, une piscine immense entourée de palmiers au pied d’une montagne.

     

    http://www.kohchangthaigardenhill.com/ 

     

    Notre bungalow est à deux pas de la piscine avec tout le devant vitré, petit balcon, sofa, salle de bain originale, lit king, frigo, clim, savon, shampoo, cure-oreilles, cela tombe bien, ma réserve s’en venait à sec, casque de bain, enfin, pas de peigne et de brosses à dent, ma collection est complète. Divin comme endroit!

     

    On dépose notre stock et on part sur la rue principale, la seule qui fait le tour de l’ile. Pas question ici qu’on loue une moto. C’est vraiment tout en courbes très accentuées et des montées et des descentes ouf!

     

    Lorsqu’on revient, un bon bain dans la piscine sous les étoiles serait bien apprécié. Je pars en costume de bain, mais pas vraiment le gout de le garder. Il n’y a pas un chat, il fait noir, alors… Steve ne veut pas vraiment. Je l’écoute? Ben non!

     

    Une dame arrive en fumant sa cig. Je me cache derrière Steve en lui disant de ne pas s’inquiéter que personne ne me verrait. Elle s’assoit sur un transat. Bon, on en a pour un bout si elle décide d’en fumer plus d’une. Elle se lève. Alors, je me colle au bord de la piscine, Steve derrière moi. Je ne sais si elle pensait que nous étions ses amis ou si elle a cru qu’elle nous avait interrompus durant une activité physique intense, elle repart rapidement des lieux.

     

    Hi! Hi! Steve est refroidi et il sort. Il me dit que c’est parce qu’elle verra ainsi qu’il a bien son costume de bain. Maudit peureux que tu es Steve! Tu me fais rire! Au pis aller, j’aurai un avertissement, c’est tout, non?

     

    Alors, finie la baignade. On retourne à notre chambre pour wifier, moi, écrire mon récit et, comme je m’en doutais, on perd le wifi.

     

    De temps en temps, je sors. Il fait très noir. On peut retourner à la piscine mon chérie, personne ne nous verra. J’ai pas obtenu de réponse positive. Je me reprends demain, c’est sûr.

     

    Demain, on regarde les activités offertes, jetons un coup d’œil à la plage, tour d’un côté et de l’autre de la place grâce à des songthaew qu’on arrêtera sur la route et on décidera de la suite des choses. Nous avons six jours complets à prévoir avant le retour sur Bkk.

     

    Bisous et bonne nuit.

     





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