•  

    14 mars Don Det 4000 iles

     

    Départ de Pakse à 9h. Un minivan passe nous prendre. Super contente, ne reste que la place à l’avant, place de choix. Joie de courte durée, car on nous débarque dans la rue voisine. On change de véhicule, un bus local crade. Le trois quart des boutons d’air clim sont brisés, c’est un vieux véhicule et on le remplit à pleine capacité. Je me suis assise seule en espérant pouvoir le demeurer, déception encore, les gens ne cessent d’arriver.

     

    Pas choisi non plus le bon côté, celui du soleil qui plombe, l’air clim pas fort fort. J’écris un bout de récit. L’endormittoir me prend, avec les coups de klaxon incessants à chaque fois que le chauffeur dépasse, difficile de pouvoir s’endormir.

     

    Arrivée à 11h30 à une station-service. Le gars ne nous dit rien. On ne sait pas si nous sommes à la bonne place ou non. Je me renseigne à quelqu’un d’autre, car le jeune homme, à part me faire un signe de la main en direction de je ne sais trop où, me laisse en plan. Faut prendre une barque à moteur. Billets à acheter? J’ai lu l’arnaque de ne pas payer la traversée à l’avance, car on nous recharge. C’est ce qui arrive aux gars devant nous. Ils sont en beau fusil et demande où est l’office. Pas sûrs qu’ils ont réussi à ne pas payer. Je remets mon reçu que le bonhomme examine avec attention. C’est beau, nous passons le test, nous avons nos deux tickets de bateau sans repayer. Yé!

     

    Encore deux foutues planches à traverser pour embarquer dans le canot. Avec les sacs à dos, pas sécure du tout la madame. Steve vient me prendre la main.

     

    Arrivés à l’ile, plus de planches, direct dans l’eau. Nous sommes les seuls qui bougeons et débarquons sur la terre ferme. Les autres ne bougent pas. Ils ne semblent pas croire qu’ils sont arrivés à destination. Aucun ne m’aide à débarquer les fardeaux du canot, ni touriste, ni le batelier, bien grand mot pour le manœuvre.

     

    Maintenant, à la recherche d’un endroit pour la nuit. Ouin, on ne couchera pas dans la soie ce soir.

     

    Nous avons décidé de choisir l’ile de Don Det, car plus de hippies, plus de party, ben, moi, c’est ma raison. Plaisant un endroit qui bouge, non? Par contre, nous choisirons un gh plus éloignée de la vie nocturne sur le bord de l’eau.

     

    Ce sont des petits bungalows alignées sur la rive. Premier arrêt : toilette en face. On préfère toilette et douche chez nous, mais ils sont tous pareils. On devra faire avec. 50,000 kips, pas cher du tout, mais on a ce qui va avec ce prix : aucune commodité, aucun produit, sauf deux ventilateurs encrassés, un lit dur, 2 oreillers, une minuscule couverture. Le wifi qu’ils nous disent, une joke, tout juste une ligne, qu’une prise sur laquelle je dois débrancher le ventilateur afin de brancher mon portable. Donc, encore une fois, la disette médias sociaux. Visite à la toilette… turque. Très chiant pour les selles. C’est pas là que Steve lira son guide sur le Cambodge. Même pas de lavabo dans notre hutte trouée un peu partout. On voit dehors à travers les interstices des planches. J’ai quasiment peur de passer à travers le plancher. Pour l’instant, en aprem, pas de maringouins, mais la journée est jeune. Il y a bien un moustiquaire au-dessus du lit, mais j’ai peur de voir son état. Côtés positifs : balcon à l’ombre face au cours d’eau bordé de magnifiques arbres, deux hamacs, on ne parle pas de leur propreté, hein, deux chaises de plastique dont le dossier de l’une d’elles est hors d’état, je peux m’y allonger, c’est moi qui en hérite, une table en bois grossier. C’est mieux que l’autre gh visitée, pas de table, pas de chaises sur le balcon. C’est, comment dirais-je, très bucolique. Steve dit qu’il ne veut pas de cabane en bois rond au Canada, pas vraiment son style d’hébergement. On ira voir celui en entrant au village semblant plus moderne, plus propre si cela se peut. Pas un critère très important dans les gh que nous fréquentons. Comme je le dis, on a ce pour quoi on paie.

     

    Il est déjà 14h15 et on ne bouge pas trop. On a déposé les sacs, nous nous sommes installés sur le balcon, moi, pour terminer mes récits, Steve pour regarder la nature, pour l’instant, il roupille. Cela fait tout de même du bien de se mettre au neutre un peu, ce qu’on n’a pas fait encore depuis notre départ sauf la journée suivant le sleeping bus. J’aimerais bien demeurer ici quelques jours, j’aimerais mieux un autre gh par contre. Un peu trop sommaire tout de même. Reposant à plein cependant. Les seuls bruits : les insectes qui stridulent, les coqs qui se croient toujours au lever du soleil peu importe l’heure, les poules qui appellent leurs petits, quelques bateaux à moteur, quelques véhicules qui passent, les pleurs d’un enfant, un peu, non, non, super tranquille et reposant, je vous le dis.

     

    Finalement, je crois que je manquerai de lecture.

     

    On se décide pour le repas vers 15h30. 16h, installés avec un café glacé aux bananes et un jus d’orange. On wifi, cela ne dure pas longtemps. On veut commander, plus de serveuse partie aider à vider les canots remplis de caisses de bière. Si wifi, on reste, sinon on change de place. L’autre resto, on est assis, on consulte le menu, on se relève trop cher et rien à mon gout. Je deviens difficile et la chaleur n’aide pas à avoir de l’appétit. On répète la même histoire dans un autre resto. De vrais imbéciles. On consultera le menu avant d’entrer. Ils sont toujours sur un trépied devant le resto, et ce, partout dans les endroits touristiques.

     

    Deux caucasiens nous invitent à entrer dans un resto. Nous consultons le menu et les prix. C’est un gagnant. Ils nous suivent. Cou’donc, ils attendaient qu’on entre pour se décider ou quoi! Ben non, ce sont deux jeunes sur la route depuis 16 mois et qui se sont trouvés un travail pour quelques semaines en échange de l’hébergement et de la nourriture. Un peu de wifi qui replante avant même que je puisse répondre à mes courriels. J’aimerais bien transférer les derniers récits, mais impossible d’entrer sur le blogue et ce n’est pas dans notre hutte que j’y réussirai. On retourne la mort dans l’âme dans notre four crématoire. Merde qu’il fait chaud. Dehors? J’ai bien essayé, mais beaucoup trop de petites mouches, pas des moustiques, des mouches qui tournoient aussi autour de la lumière dans notre bunker. Le filet est installé. Un ventilo en moins, car je dois brancher le portable.

     

    Une bonne motte de neige que je pourrais me passer sur le corps. Je laisse tomber tout vêtement. Je pense même me rendre à la toilette turque toute nue.

     

    Je me suis décidée pour la douche vers 22h. J’entends un immense insecte se cogner sur les murs cherchant une porte de sortie. Cela ressemble à un gros papillon ou un gros hanneton. À bien y penser, j’aurais dû lui ouvrir la porte, mais non j’opte pour essayer de la noyer avec la douche téléphone. Il se pose enfin. Jeeeezzz! Cela vole une coquerelle. Et elles ne sont jamais petites. Je l’observe du coin de l’œil en m’aspergeant d’eau tiède, la seule température disponible, mais excellente avec cette température tropicale. Elle sort et je continue tranquillement mes ablutions.

     

    Quant à Steve, il décide de partir acheter de l’eau vers 23h30 et, au retour, il suit mon conseil en partant se doucher. Cela aide vraiment au sommeil. Finalement, on n’a pas si mal dormi avec les deux ventilos en fonction.

     

    Bisous à tous mes lecteurs assidus.

     

     

     

     

     





    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique