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    19 mars Phnom Penh

     

    À l’heure ce matin, 6h55, départ en minivan. Nous n’avons pas les places réservées à l’avant tel que promis. La troisième rangée. Cela embarque et embarque et embarque à chaque arrêt sans compter les sacs de riz, les sacs à dos, etc. On est tassé. Peu de place pour les jambes et on devient crampé dans la fesse, la cuisse, le pied… Une chance qu’on ne roule que 3h30. L’air clim est fort, contente de toujours trainer ma veste dans mon sac de jour. Au moins, la poussière des routes n’entre pas. Tous les arbres, les cultures, les maisons sont étouffés par cette poussière rouge. C’est épouvantable. Ils font ou refont les routes. Si les gens n’ont jamais eu l’asphalte, ils doivent être heureux d’en avoir un jour. Sinon, ils doivent être vraiment écoeurés. Cela s’imprègne partout.

     

    On arrive à Phnom Penh, capitale, vers 11h. On est assiégé aussitôt qu’on descend. C’est très très agressant. Nous avons vécu cette même situation qu’à un autre endroit : Chiang Maï. C’est un peu paniquant, on devient impatient. Notre truc, c’est de se pousser le plus rapidement, de trouver une gargotte pour un café. Un gars nous suit avec son tuk-tuk. Quand on s’installe, il nous lâche les baskets.

     

    On se renseigne au proprio sur la distance pour notre hôtel et le prix pour s’y rendre, histoire de se repérer. Café glacé bu, il est fameux au Cambodge, tuk-tuk pour 2$, mais ce n’est pas le bon Diamond Palace Hotel. Il nous débarque au 2, nous, il n’a pas de no. Une chance que Steve s’en est rendu compte. On rembarque. On capote, car l’autre est pas mal plus éloigné du centre. Comme je le pensais, le monsieur nous demande un dollar de plus.

     

    Le Diamond Palace Hotel est très bien. On nous reçoit avec un verre de jus d’orange, j’obtiens une carte de la ville et un garçon monte deux de nos sacs dans la chambre très agréable avec frigo, grande table, lits jumeaux, un bain, jamais vu cela, mais il ne semble pas y avoir d’eau chaude. On ne peut pas tout avoir. Encore du savon, shampoo, deux bouteilles d’eau, brosses à dent. Un peu plus dispendieux 23$. Le seul regret, c’est qu’il est excentré. Lorsque nous repasserons dans une semaine, nous irons au Diamond Palace 2 situé en plein centre, face au musée national.

     

    On sort la carte, je coche ce qu’on veut visiter, recherche dans Internet pour certains lieux. On part vers 13h30 pour nous rendre au Palais Royal.

     

    Un tuk-tuk nous aborde. Ici, c’est vraiment une constante. Je reviens sur mes pas pour vérifier les prix. Ayant lu une discussion, tombant à point, sur le cout pour l’ile de la soie, Koh Dach, ou ile du Mékong, j’ai une bonne idée du cout. On booke pour le lendemain matin. Il nous offre de nous amener gratos au palais. Euh… Steve est hyper méfiant. Allez, il est content, il a un contrat pour demain. Je répète au gars que c’est gratuit, qu’on ne va pas ailleurs, qu’il nous débarque et qu’on se voit le lendemain. En arrivant, je lui demande son prix pour d’autres visites qui suivraient celle de l’ile. Parfait, on t’engage pour la journée.

     

    En arrivant au Palais, deux moines nous abordent. C'est bien la première fois surtout qu’ils me parlent, moi, une femme. Je suis enchantée de ce lien. J'achète deux bouteilles d'eau dans la rue et leur en paie une pour chacun. La jeune fille n’a pas de change, me dit de payer mon entrée, qu’elle m’attendra à l’extérieur et, par la barrière, je pourrai lui payer le montant avec le change que je recevrai. Elle me laisse partir avec les 4 bouteilles. C’est bien, ils sont confiants.

     

    Les moines sont surpris de ce don. Ben, ils nous ont accompagnés pendant 3 heures sur le site. Ils nous ont dit qu'ils voulaient pratiquer leur anglais. Très spécial. Ils étaient en amour avec Steve Vibert à lui toucher les mains, le ventre... Lui disant qu'il était handsome, comment faire pour avoir un gros bedon. C'est le bouddha rieur de la prospérité, mon chum, voila pourquoi il est si populaire. Ils n'arrêtaient pas de demander des prendre des photos avec lui. Un peu bizarre quand même. À la limite, je me suis demandé s’ils n’étaient pas homosexuels. Ils désiraient les photos par courriel, mais n’ont pas le droit d’avoir une adresse. Steve leur a donné son adresse en leur disant de s’organiser pour donner l’adresse d’un ami au pis aller.

     

    Après leur avoir questionné sur le fait qu’une femme ne peut pas les toucher, Steve leur a même demandé des infos sur leur vie sexuelle s’ils ne peuvent être en contact avec une femme. Pour cette partie de la conversation, je me suis éloignée.

     

    3h pour visiter un site, c’est pas trop notre genre, mais là, cet échange se déroulait lentement, calmement, tout semblait au ralenti. Steve n’entrait à nulle part, il placotait avec eux en m’attendant. On fait le tour des jardins qui sont époustouflants, la pagode d’Argent pour son plancher de dalles dans ce matériau. Plusieurs édifices sont interdits, car la famille royale y vit. Merde, on aurait pu leur dire que le bouddha rieur Steve était présent.

     

    Steve commençait à les trouver lourd par contre. Ils voulaient nous faire visiter leur wat. Le chum devait manger. On a regretté, car, en cherchant un resto, nous sommes passés par leur wat et je l'ai visité, mais seule. Cela aurait été pas mal plus intéressant avec eux.

     

    On rencontre les touristes à qui j’ai donné mon roman. Le bus d’enfer a été victime d’un accrochage par la suite, un autre retard d’une heure et demie. Eux sont arrivés à Phnom Penh à minuit. Ceux qui se rendaient à Siem Reap ont raté leur correspondance. Tellement contente d’avoir décidé d’effectuer des rides ne dépassant pas 4 à 6 heures, autrement, sleeping bus.

     

    On longe la Sisowath Quay, sans quais. Grande allée pavée piétonnière qui longe le Mékong. Ce qui surprend, c’est le trafic sur cette rue. Pas mal plus difficile à traverser que tous les autres endroits visités, aucune lumière et les passages cloutés ne servent à rien. C’est un grand ballet avec des règles non écrites, mais claires pour eux. Nous, on zigzague. On prend du gallon.

     

    Ici, c’est la capitale, ici, c’est le quartier touristique et tout ce que cela entraine : des quémandeurs, la maman avec son bébé dans les bras, son petit garçon qu’elle envoie avec la main offerte afin qu’on y dépose des billets, son regard qui te transperce parce que tu ne donnes rien, les handicapés qui quêtent, les fillettes vendeuses de fruits, blé d’inde, sucreries, la vendeuse de fleurs, les enfants courant nus tout en s’amusant, on ne compte plus ceux ne portant pas de chaussures… Plusieurs personnes, même notre futur chauffeur de tuk-tuk, lectures nous avertissent d’être prudents à Phnom Penh pour les vols à l’arraché. On ne baisse pas la garde.

     

    Tuk-tuk après tuk-tuk nous offre une heure de promenade. Nous demeurons polis malgré que cela devienne énervant. Je trouve insultant ces touristes qui ne prennent pas la peine de répondre autant aux chauffeurs qu’aux employés de restos qui sautent sur toi aussitôt que tu t’approches du menu installé sur un socle sur le trottoir.

     

    Fish & CO. nous convainquent avec deux drafts gratuites si on choisit une entrée, pains à l’ail gratinés et nachos. Spag piquant aux crevettes et moules pour moi, piz pour Steve et une soupe aux fruits de mer. Tout était délicieux. Petite erreur de leur part, on nous sert comme entrée un poisson quelconque frit au lieu des nachos. Cet apetizer a été ajouté à la facture. Je suis vigilante. Je paie le montant dû. Elle revient avec la piz take away de Steve, mais pas ma monnaie papier!!! Faut les avoir à l’œil.

     

    Tuk-tuk pour le retour.

     

    Je rencontre un monsieur sur le balcon. On débute toujours une conversation en anglais, tous les touristes le font, c’est automatique. À son accent, je reconnais le son du Québec. Jai dû lui parler au moins deux heures ce qui m’amène tard à écrire le récit du jour. Il reste encore une fois le ménage des photos pour Kratie.

     

    Tourlou pour mes assidus.

     





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