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    30 mars Sihaknouville

     

    Pour la première fois, l’odeur qui se diffuse dans l’air rappelle celle des Caraïbes.

     

    Pour la première fois, de grand trottoirs de pavés unis décoratifs qui servent vraiment aux piétons. Tellement pas habitués que nous marchons dans la rue jusqu’au moment où je les découvre vide de vendeurs en tous genres ou de motobikes. Autant s’en servir!

     

    Pour la première fois, nous voyons la mer, en fait, le golfe de la Thaïlande.

     

    Pour la première fois, les rues sont propres. Parait qu’on ne peut en dire autant pour le bord de plage d’Occheuteal, juste en face de notre gh à quelques minutes à pied.

     

    Pour la première fois, on profite vraiment de la piscine. Nous sommes arrivés hier vers 15h, donc assez tôt pour pouvoir en profiter.

     

    Pour la première fois, on trouve les prix des restos, des drinks raisonnables au Cambodge, moins cher qu’ailleurs. Surprenant pour une ville aussi touristiques.

     

    Pour la première fois, nous voyons énormément de couples interraciaux avec une différence d’âge raisonnable ou même environ du même âge et souvent avec des enfants. Ils forment des couples habituels et non le vieux bonhomme et sa jeunette.

     

    Nous sommes éloignés du coin fêtards, mais nous pourrions nous y rendre en une dizaine de minutes à pied.

     

    Les enseignes de resto annoncent les Happy Hours, les Happy Pizza, donc épicées de marijeanne.

     

    Lever à 7h30. Nous avons réservé un Boat Tour afin de visiter trois iles selon le dépliant, apnée, bronzette et marche dans la forêt. Cette dernière activité absente de notre itinéraire.

     

    Départ supposé à 8h30. Le minivan arrive vers 9h. Une employée vient nous voir pour nous demander notre numéro de chambre. Pourquoi? Elle a cogné à notre porte pour nous aviser du départ. Cela faisait une heure qu’on attendait au resto complètement à l’avant en face de la rue, bien visibles que nous étions. On nous change de véhicule, c’est un tuk-tuk qui nous amène au quai. Nous sommes un groupe, donc deux tuk-tuk nous prennent en charge.

     

    Rendus au quai, on voit un big boat à étages, très joli. C’est le Party Boat, musique reggae à fond, il y a foule qui attend pour embarquer.

     

    Nous, au prix de 15$ au lieu de 25$ pour le big boat, nous avons droit à ce qui ressemble à un ancien bateau de pêche. Non, il n’y a pas d’étage avec des bancs de bois de chaque côté. L’autre bateau similaire offre des sièges moulés en plastique qui semblent beaucoup plus confos. Ben non, c’est pas pour nous. Naturellement, faut passer par un premier bateau afin d’atteindre le nôtre.

     

    Notre groupe s’est divisé. On se retrouve seul. Okkkééé! Le temps passe. On envie le Party Boat. Steve dit que non : ahhh le bruit, ahhhh la foule, ahhhh les belles jeunes filles, ahhhh les bikinis… non, non, pas du tout intéressant. Ben oui, ben oui.

     

    On commence à s’inquiéter, car on ne fera pas beaucoup la fête à deux. Le but n’est pas la fête, mais au moins de partager cette expérience avec d’autres personnes. On se dit que c’est impossible qu’ils fassent une sortie qu’avec nous deux. Finalement, les gens arrivent au compte-gouttes pour terminer avec un groupe de 16.

     

    Et c’est parti. La première île, Koh Chaluh, on stoppe au large. On fait quoi? L’aide du capitaine déballe des paquets : masques et tubes flambant neufs. C’est sûr que je préfère cela à ceux où un peu tout le monde a morvé dedans.

     

    Avant d’y arriver, nous avions vu une énorme méduse. Trop surpris, pas de photo. Par la suite, je vois rapidement quelque chose d’une teinte rouille, énorme, mais énorme. Qu’était-ce? Après, de petites, enfin de taille plus normale, méduses blanches.

     

    Cela ne me dit rien qui vaille. Tout le monde saute à l’eau pour observer les poissons zébrés blanc et noir, jaune et noir. C’est tout ce qu’il y avait comme poissons. Naturellement, je me décide à sauter. Je m’éloigne du bateau. Steve m’appelle, me fait des signes. Je m’approche du bateau croyant qu’il voulait me montrer un banc de poissons. Que vois-je? Fuck, fuck et refuck, une énorme, mais HÉNEAURME méduse. Elle devait bien faire un mètre de diamètre et la longueur, je n’ose même pas y penser. Je m’éloigne rapidement en lâchant mes fuck fuck et refuck, un peu paniquée. Un mec m’entend, me demande ce qui se passe. Là, lui, il est vachement paniqué. Il se met à crier, se rapproche de moi, je me questionne… Merde, il s’accroche à moi et ne veut plus me lâcher. Euh non, non et renon!  Je me sens couler, mais, mais, on a tous les deux une ceinture de sauvetage. Une maudite chance! J’arrache ses mains de ma ceinture et m’éloigne rapidement de lui et le laisse paniquer seul avec ses amies qui se rapprochent. L’une d’elles commence aussi à paniquer croyant qu’on parlait d’un requin. Méchant rush!

     

    Je dis à Steve que je veux remonter, terminée l’apnée. Je lui demande de surveiller la méduse et de m’avertir lorsqu’elle s’éloignera afin que je remonte par l’escalier dans le bateau. Ouf, ouf et reouf! Pas vu de petits poissons avec mon masque, je les ai regardés du haut du bateau tout en surveillant le monstre qui se promenait autour sans compter des méduses blanches qui se sont ajoutées. Le party, c’est plutôt elles qui le faisaient.

     

    2e arrêt, l’île Koh Tres ou Koh Kteah. Avant de débarquer, nous avons droit au lunch : un bon poisson, lequel?, salade de chou sans vinaigrette, riz et pain crouté. Simple, mais très bon. Pour le pain, nous sommes vraiment gâtés au Laos et au Cambodge, du vrai pain crouté excellent.

     

    On débarque sur l’ile pour environ deux heures. L’eau est translucide, chaude, vert clair, super! 50 sous la toilette, 50 sous chaque chaise. On oublie les méduses et on fait saucette. Trop cool!

     

    Avant de reprendre le canot pour rejoindre notre beau boat, que voit-on sur la plage? Bien oui, une grosse méduse agonisante. Elles pullulent les vaches.

     

    3e arrêt, encore une fois, au large de la dernière ile, Koh Russei. Plein de… de… trucs bruns, mous, dégueus flottent à la surface. On dirait de la merde. Un gars me dit non, mais ne peut me dire ce que c’est. Bon, ce que je crois de la merde, les bateaux qui videraient les chiottes? Enfin, je ne sais pas. Cela et les méduses me refroidissent grandement pour une autre plongée. Pas seule à ne pas descendre. Mais un à un, quasi tout le monde saute. Allez, j’y retourne. Je nage et je nage et je nage afin d’atteindre un endroit où il semble y avoir des poissons. Je tombe plutôt dans un banc de… de… j’essaie d’y toucher, d’en prendre dans ma main, cela fuit entre mes doigts. Quasi atteint l’endroit, mais tout le long, pas un foutu poisson, mais cette foutue merde. Je retourne au bateau. Terminée l’apnée.

     

    Retour au quai. Auparavant, dernière surprise. Sauvetage d’un groupe de touristes dont le bateau est en panne. On les remorque un bout, le bateau tangue dangereusement. Avant d’arriver au quai, transfert de tous ces gens dans notre bateau. Il y a de la houle pas mal et c’est assez risqué de passer d’un bateau à l’autre. Ton foutu mobile, tu ne peux pas le ramasser dans un de tes sacs? Ridicule! Cela tangue en pas pour rire et elle ne lâche pas son mobile. HÉ! HO!

     

    Tuk-tuk madame, tuk-tuk monsieur! Et cela se répète de l’un à l’autre. Des t-shirts sont vendus : pas de tuk-tuk aujourd’hui ni demain. Cela vous donne une idée.

     

    Voulez-vous bien nous laisser marcher tranquille? On garde toujours notre calme, on répond toujours poliment, no thank’s. Mais on n’en pense pas autrement qu’ils sont royalement gossants. C’est leur travail, oui, je sais. C’est pourquoi on demeure stoïque.

     

    Deux agences pour vérifier les prix de notre prochaine destination : ile Koh Chang en Thaïlande, ouf, 25$ par personne, bus jusqu’à la frontière, minivan et ferry pour une durée de 8h.

     

    Arrêt à l’épicerie. Tout le long, ce ne sont que des restos et des bars avec quasi toujours les mêmes enseignes rouges. Tous le même modèle. Nous sommes sur la rue bordant la mer. Tout à coup, Steve se demande si nous n’avons passé tout droit. Ben oui, c’est justement l’édifice en construction qui ressemble étrangement à celui à côté de notre gh et cette enceinte de pierres entourant deux bâtisses huppées. On tourne. Quel clairvoyant ce Steve, nous arrivons direct en face de notre gh.

     

    17h, c’est l’heure de la douche rafraichissante, de la piscine bouillante et du petit frisson quand on en sort. Et c’est repartir pour les quatre drafts. Steve s’occupe de transférer les photos sur le blogue. Moi, j’en profite pour continuer mon récit autobiographique, que j’adore, témoignage d’un survivant de l’époque de Pol Pot.

     

    On rencontre un couple et leur garçon de 10 ans. Ils sont sur la route pour quinze mois. Ils ont tout vendu : resto, maison et on part à l’aventure. J’ai manqué ma vocation d’aventurière. Dans ma prochaine vie, je me reprends, c’est sûr.

     

    Douche et on part pour le night market et l’agence qui s’y trouve. Je cherche toujours un modèle spécifique de robe brodée. Une vendeuse réussit à me vendre deux robes dont le bas est un pantalon, spécial et cela vient me chercher. J’essaie dans les toilettes, car sous ma robe, ben, y’a rien d’autre. D’habitude, je me penche à l’arrière et je me change. Cela me rappelle le mec que j’ai foutu en-dehors d’une boutique. Steve dit qu’ils ont bien ri, lui et notre couple de Suisses, car le gars semblait surpris et racontait son expulsion à son copain.

     

    7$ la robe-pantalon, je réussis à la faire baisser à 6$, donc 12$ au lieu du 13$ qu’elle me proposait. Bien sûr que j’ai essayé à 10$ pour les deux, mais cela ne passait pas.

     

    Les restos, d’un côté et l’autre de la rue, adjacent à notre gh, se suivent à la queue leu leu. Reste à savoir lequel on choisira. La senteur du BBQ au bord du trottoir et le bel accueil de la jeune fille, plutôt le racolage du client, nous ont attirés.

     

    C’était vraiment excellent. Steve a mangé le meilleur hamburger/frites depuis notre départ. Pour moi, salade de chou crémeuse, ailes de poulet et patates sur le BBQ. Menoum! On s’est délecté.

     

    2h37 du mat. Je suis à jour. Un peu de lecture et dodo pour une nouvelle journée qui sera sans doute merveilleuse. Par contre, va falloir être prudent, euh, c’est moi qui dis cela, non c’est Steve, car, pour la première fois, nous sommes très rouges. On ne pourra passer toute la journée à la plage. Enfin, on pourra se lever à l’heure que l’on veut. On visite la plage en face supposée pas très propre. On constatera si c’est vrai. Ensuite, tuk-tuk pour voir la plage d’Otres qui, parait-il, est superbe.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     





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