9 avril Bkk

Départ 11h. Direction le parc Lumphini. Nous l’avons regardé de haut, de la passerelle du BTS ainsi que de la clinique en face en montant les escaliers roulants jusqu’au 5^e étage. Dernier bastion de l’occupation des Jaunes soutenant Suthep. Des tentes, des kiosques, d’immenses bâches tendues, écrans géants… Tranquille ambiance, peu de gens déambulent… Nous n’y mettons pas les pieds, on se tient loin du trouble malgré le calme présent. Petit souvenir trouvé au sol, un cordon, aux couleurs du drapeau de la Thaïlande et le sifflet accroché au bout servant lors des manifestations.

Recherche de la rue Patpong. De jour, il n’y a rien. Le soir, marché de nuit. Donc, recherche du Palais Suan Pakkad. M’attendant à voir LE palais, j’ai été déçue de voir que ce n’était qu’un musée avec des artefacts divers. Joli coin de verdure, par contre, en pleine ville. Surprise, on nous remet gratos deux éventails de bambou coloré. C’est toujours cela de pris.

On retourne vers les centres d’achat, car la maison de Jim Thompson est tout près. Petite pause sur une marche sur le bord du trottoir. Je remarque le cordonnier à côté de nous qui travaille sur le sol avec tout son bataclan autour de lui. Tiens, tiens, bonne personne pour réparer mes sandales qui baillent de plus en plus. Je lui montre les blessures des mes Keen. Maudit beau job, collées et, en plus, cousues de fil transparent pour que le tout tienne bien. Total de l’opération environ 4$.

BTS terminus National Stadium. Surprise! Lorsqu’on sort du BTS, il y a un tuk-tuk gratuit pour ce musée qui attend juste à la sortie. Cool! Jim Thompson, architecte américain, né en 1906, a participé à la 2^e guerre mondiale, travaillait pour les services de renseignements militaires et a  été cantonné en Thaïlande en 1945. Il tombe en amour avec ce pays et décide d’y demeurer.

Il est passionné par la soie thaïe tissée à la main et décide de se consacrer à sa renaissance. Dessinateur et coloriste de talent, sa participation fut fondamentale quant à la réputation acquise par la Thaïlande pour cet art.

Il devient célèbre surtout avec la construction de sa résidence de six bâtiments en teck représentant les meilleurs styles de l’architecture traditionnelle thaïe. Des maisons datant de plus de 200 ans ont été démontées et transportées à leur endroit actuel. Sur pilotis, elles font face à la rivière Chao Praya. Il cumula aussi des œuvres d’art originales dans les choix qu’il a effectués qui obtiendront aussi une renommée mondiale.

En 1967, il part en week-end chez des amis en Malaisie. Petite marche autour dont il ne reviendra jamais. Il disparut. Aucun indice à ce jour n’a permis de d’en découvrir la cause.

Cette visite fut très appréciée par nous deux. Le décor est sublime. Un écrin de verdure, des bassins, des poissons, une tonne d’orchidées, d’autres fleurs toutes aussi jolies les unes que les autres. Une guide thaïe parlant le français nous fit part de différentes anecdotes et commentait les différentes pièces et œuvres d’art. Un pourboire pour la remercier de sa gentillesse et de son professionnalisme fut apprécié par la demoiselle.

En plus, le tuk-tuk gratuit pour retourner sur nos pas.

Maintenant, il faut trouver où se déroulent les combats de boxe muy thaï face au MBK. Une grande place, des chaises de plastique, une estrade, des employés, mais peu de locaux. On passe par le terrain adjacent où on retrouve des activités pour les jeunes, une grande tente à côté, un autre marché. Des marchés extérieurs, il en pleut à Bkk. Il n’y a que deux rangées, on y trouve de quoi se nourrir. J’essaie la crème glacée dans une noix de coco dont on a râpé l’intérieur. Très bon. On essaie aussi une slush home made au melon d’eau. On est diablement chanceux de ne pas avoir attrapé la chiasse avec toutes les glaces, fruits de la rue et légumes crus que nous avons mangés tout au long de notre voyage.

On sort de la tente, on repasse par l’estrade, toujours rien. Je me rends compte que la passerelle du BTS est passablement occupée par des gens qui ne bougent pas. Pas normal! Bon indice, quelques pas plus loin, on trouve l’arène de boxe. Deux filles se battent dont une Caucasienne blonde. C’est elle qui remporte contre la Thaïe. Les suivants : un Estonien, très mignon, hyper bâti, qui semble s’intéresser à la foule, un peu imbu de lui-même me donne-t-il comme impression, l’autre, un Canadien qui se fait massacrer la jambe, s’écrase et perd le combat. Après quelques combats, c’est maintenant le tour de soï Nana, rue reconnue pour ses bars, ses clubs de danseuses, ses khatoys, ses putes.

Rebelote pour le BTS direction station Nana. On descend. Quelle direction prendre? Steve a une boussole interne. On marche, on hésite, on continue… Plus sûrs du tout. On s’arrête sur le coin d’une rue. J’entends un Thaï répondre à un jeune homme que la soï Nana est juste en face de nous. On est trop bon! Hi! Hi!

Notre tour de la rue ne dure pas longtemps. Je ne sais pourquoi, mais j’imaginais cette rue plus exotique, plus hard, piétonnière, plus cirque… Bon, déçue.

Retour à la maison. Faut faire attention pour les bateaux taxis, drapeau orange pour les locaux, moins chers 15 bahts, mais terminent à 19h. Drapeau bleu, pour les touristes, 40 bahts, terminent à 21h.

Le chum en est bien content. Il lui reste encore de l’énergie, mais si peu. L’écoeurantite aigue est vraiment installée. La seule sortie qu’il désire, c’est celle qui le ramènera chez lui. Il aura plaisir à se lever tôt pour se rendre à l’aéroport.

Cependant, il préfère de beaucoup à la plage. Moi aussi d’ailleurs. Quelle différence avec la tranquillité de la mer! L’effervescence de cette ville, les bruits, les odeurs, tout ce qu’on peut y découvrir et qui reste à découvrir… Faudrait quasi y revenir, pas seulement Bkk, mais bien des coins du pays qu’on n’a pu explorer.

Demain, je crois qu’on prendra cela easy tout de même

A+