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    11 mars Champasak

     

    Hier soir, Steve a parlé de notre problème d’eau chaude. Le garçon nous a offert de changer de chambre. Elles sont toutes alignées les unes à côté des autres comme nos modèles de motel. Ce ne fut qu’une affaire de quelques minutes. Plus de télécommande de tv par contre. Autant de problèmes pour brancher nos bébelles. On doit accoter une chaise sur les fils pour qu’ils tiennent en place. On ne peut pas tout avoir, hein?

     

    Ouf! Retard à reprendre sur les récits, trois jours. Faut pas trop tarder. J’oublierai.

     

    Cette fois-ci, nous ne partons pas trop tard en direction du wat Phou de Champasak soit 10h. Auparavant, nous nous rendons dans une autre banque qui, supposément, remettre des riels. Je précise à la fille que je veux des riels pour le Cambodge. Papier complété, on se rend à un guichet. La dame compte l’argent… euh… je n’ai pas demandé des kips. Elle me regarde sans comprendre, me remet les kips. Non, non, je n’en ai pas besoin. On me remet mon argent américain. Pas une n’avait de façon au contraire de toutes les autres banques fréquentées où on s’empresse de vous ouvrir la porte, qu’on vous invite à vous asseoir après vous avoir remis votre numéro, tout sourire.  Je leur demande où je puis en trouver : le marché de Don Huang. On se rend au bureau de tourisme qui me donne le nom exact de la banque. On s’y rend… plus de banque. On laisse tomber après trois essais pour les banques et deux comptoirs d’échange. On se fera avoir de quelques dollars sur le taux de change si le riel est essentiel, that’s it! Ah oui, en cherchant cette dernière banque, fermée, un garçonnet prend le bras de Steve et lui flatte la bedaine. Okéééé! Alors, je pose la main sur le ventre de Steve et tourne et tourne et imite le bruit du bol chantant ou du gong chantant. On a bien ri.

     

    Cette fois-ci, nous prenons la bonne direction pour le site historique kmer de wat Phou reconnu par l’Unesco. Eh, Silvestick-Nicolas, pas pire cette descriptionnette?

     

    La large route, longeant le Mékong, est très belle. Des deux côtés, défilent les montagnes. Elle est bordée de maisons sur pilotis, plusieurs autres montrent la richesse des propriétaires. Étant durant la saison sèche, les rizières sont asséchées. Nous avons tout de même la chance d’en voir quelques-unes d’un vert éclatant. Au retour, nous circulons dans les villages permettant de sentir plus le pouls des gens Une maison coloniale française retient mon attention. Elle aurait besoin d’un lifting malheureusement, mais elle a gardé son charme. J’aurais bien aimé connaitre son histoire.

     

    Arrêt au wat In Pang Chomdoy Malong Yarame, 390 foutues marches. Un bruit assourdissant nous entoure. Des insectes! Steve n’y croit pas. Les fils électriques? Rendue en haut, c’est confirmé, même type d’insecte qu’en Amérique Centrale. J’ai bien essayé de les observer, de voir leur bette, impossible.

     

    Steve m’attend. Caméra, jumelles et eau m’accompagnent. La vue est époustouflante sur le Mékong, les bateaux de pêche, les iles, les arbres. De toute beauté! À l’arrière, la montagne, un sentier avec de majestueux arbres formant un dais au-dessus m’invite, mais le chum m’a donné 15 minutes. Hi! Hi! Je ne m’y engagerai pas. Tiens, des vaches et leurs petits, ah bien tiens, des motos. Ah bon! Un chemin m’aurait permis de m’y rendre en moto. Trop tard! Je redescends, 20 minutes trop chrono.

     

    Manque d’eau, on traverse la rue pour en acheter. Un gros chaudron est empli d’œufs. N’ayant pas encore déjeuné, j’en achète deux. Le premier, cela allait. L’autre, beurk! Le blanc était dur comme du fer, le jaune brun gluant et des traces de sang agrémentaient le tout. Je m’attendais à voir un fœtus de poussin en sortir. J’ai bien essayé de tout le manger, mais le blanc impossible, le gluant, je l’ai tassé pour manger le reste. Le gout, le mauvais gout m’est resté dans la bouche pour un temps beaucoup trop long.

     

    Le site n’est pas bien indiqué sur la route, mais on y parvient sans trop de peine. 35,000 kips, 50,000 VIP bus pour s’y rendre. Je me renseigne pour connaitre la distance : un kilomètre. Je crois bien que nos jambes sauront nous y amener. La jeune fille qui nous remet les billets manque d’énergie. Aussitôt en main, elle dépose sa tête sur le bureau. Faut croire que la chaleur rend certains très indolents. Un peu partout, plusieurs employés semblent blasés, pas le gout de travailler, se traines les pattes.

     

    Le terrain, au départ, présente deux grands bassins d’eau bordés de superbes arbres et la montagne au loin. Nous prenons vraiment notre temps pour admirer ce lieu.

     

    Nous arrivons aux vestiges, deux grands édifices se faisant face au pied d’une montagne d’où coule une source sacrée. Plusieurs pays ont participé à leur restauration dont la France et l’Italie. Plusieurs pièces récentes parsèment l’échafaudage de pierres numérotées afin de reconstituer les lieux. Beaucoup reste à faire. Interdit d’y entrer. À l’époque, un système hydraulique de 10 km y avait été instauré. Époque Ve au XIVe siècle.

     

    Les gros blocs de pierre permettant de grimper jusqu’à la source sont troués. Pourquoi? Montée quelque peu raide. On atteint la dernière partie, 7 paliers de 11 marches. Ce ne sont pas escaliers, mais des pierres de différentes hauteurs, différentes largeurs, ne permettent quelquefois d’y déposer que le bout du soulier. Cette fois-ci, mon homme entreprend la grimpe.

     

    Un autre vestige, beaucoup plus petit s’y retrouve avec un bouddha à honorer à l’intérieur. Je suis toujours épatée de voir les gens arriver avec leur sac d’épicerie et d’en sortir un poulet complet comme offrande sans compter les fruits, les fleurs, les pistils, etc. Faut dire que le poulet, après réflexion, doit venir de leur cour. Il y a tellement de coqs, poules et poussins un peu partout.

     

    Une autre grimpe m’attend. Le chum passe son tour cette fois-ci. On peut apercevoir un éléphant gravé dans la pierre, tout à côté, une divinité qu’on devine difficilement. Je le montre aux touristes présents qui n’avaient rien remarqué. Celle-ci n’est pas mentionnée sur le dépliant. Je pars à la recherche des autres gravures sur pierre : un escalier entouré de serpents, un superbe éléphant énorme sur une autre pierre, un crocodile creusé profondément dans la pierre. Raté l’empreinte du bouddha. Il a beaucoup voyagé, car son empreinte se retrouve un peu partout, mais je l’ai toujours manqué. Par contre, en la cherchant, en revenant sur mes pas, en remontant, en tournant dans tous les sens, je trouve la source sacrée sous une falaise de pierre où on précise d’être prudent, car éboulis de pierre et d’arbres. Manquerait plus que je me fasse assommer. Me semble que cela fait longtemps qu’il ne m’est rien arrivé. Je serais sue. Eh non! Je m’aventure en-dessous. Pourquoi des bâtons debout semblant tenir le haut de la pierre dans la crevasse?  On en retrouve un peu partout sans compter les échafaudages de pierres montées les une sur les autres. Plein de questions sans réponses.

     

    En redescendant, nous sommes à court d’eau. Normalement, on évite d’acheter sur les lieux touristiques, mais nous sommes assoiffés et il faut revenir à notre monture qui nous attend à l’autre bout du site. Petite bouteille à 8,000 kips se vendant dans les gargottes à 3,000. Ouf! Elle m’offre des gâteaux au coconut. Non merci, je gouterai ailleurs.

     

    Au retour, un arrêt pour nourrir l’homme. Moi, je ne mange pas le jour. Je ne rêve que de crêpes ou d’un yogourt-fruits-muslix que je ne retrouve plus depuis belle lurette. Encore une fois, seuls touristes à la gargotte.

     

    Retour à la gh. J’avais d’autres activités sur ma liste qu’on remet à un autre jour. Nous arrivons quasiment à la tombée de la nuit.

     

    Salmigondis : tannée du papier de toilette placé dans la boite de plastique et servant de napkins. Lorsque ce sont des serviettes de papier, elles sont tellement petites que tu n’essuies qu’une commissure des lèvres.

     

    Lorsqu’on se rend dans les marchés locaux, j’ai remarqué que les marchands s’empressent de prendre un bidule quelconque pour chasser les mouches. On s’éloigne, les mouches reprennent leur place sur la viande. Par contre, nous admirons le bidule avec 2 morceaux de bois, au bout un morceau de je-ne-sais-quoi activé par un moteur home made et qui tourne au-dessus de la viande et poisson afin d’éloigner les mouches. Brillant!

     

    Bisous

     





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